Baron de Reyvialles
MADEMOISELLE JULIA GUILLOU® (1848-1927) Pont-Aven Bretagne La bonne hôtesse de l'Hôtel JULIA est née à Pont-Aven le 28 septembre 1848, elle y décèdera le 16 janvier 1927. Cette Grande Dame à qui Pont-Aven doit tant … Il est exceptionnel qu'un hommage soit rendu … mais la voix populaire ici parle plus haut que les usages, et c'est pour me faire son interprète, que je viens exprimer les sentiments de la foule qui m'entoure … Peu d'hommes, en effet, auront marqué leur passage dans l'existence par une œuvre aussi vaste que celle de cette femme. D'humble extraction, munie de moyens minimes à tous points de vue, elle est parvenue, par une activité vraiment extraordinaire, doublée d'une sorte d'intuition, à la réalisation de projets matériels considérés de son temps comme audacieux, plus encore, à la création d'une atmosphère particulière favorable à la floraison d'une école artistique, dont le nom, désormais, est inséparable de la petite cité de Pont-Aven. Quelle audace ne lui fallut-il pas, en effet, pour entreprendre … l'édification des vastes immeubles qui abritent l'hôtel auquel son nom est attaché, pour organiser dans un fortin perdu sur une pointe aride, au bord de l'Océan, un établissement modèle, noyau de la cité balnéaire dont personne, à cette époque n'aurait imaginé le magnifique développement. C'est qu'elle était douée d'une intelligence ouverte, susceptible de s'assimiler une foule de connaissances, comprenant tous les besoins, capable de s'accommoder à toutes les circonstances, servie par une volonté toute bretonne, une puissance de travail inimaginable pour qui ne l'a pas vue à l'œuvre. Ah! Certes, l'industrie hôtelière possédait là un de ses représentants les plus dignes, un de ceux qui font le bon renom d'un pays et par suite sa prospérité. Aussi, de tous côtés, dans la région bretonne, dans toute la France, à l'étranger, sa réputation s'était-elle rapidement répandue, et l'on accourait à la bonne hôtellerie, où l'on était assuré de trouver tout ce qui peut contribuer au charme d'une villégiature reposante et confortable. Les familles, avec leurs enfants, y venaient goûter la douceur de la période des vacances; les étrangers y affluaient, sûrs d'y trouver une hospitalité vraiment cordiale, et nous avons vu certains y prolonger leur séjour jusqu'au point de d'y oublier leur existence entière. Parmi les hôtes que Mlle Julia sut retenir à Pont-Aven, il faut faire une place spéciale aux artistes-peintres. Tous savent le rôle qu'elle a pris dans le développement de cette école qui compte tant d'artistes aujourd'hui. Quelques-uns savent sa générosité à l'égard de ces travailleurs intellectuels, à qui souvent elle épargna le souci des préoccupations matérielles qui, parfois, apportent à l'essor de leur œuvre une entrave irrémédiable. Il serait trop long, et ce n'est pas le lieu, d'énumérer les actes de générosité qui ont rempli son existence. Jamais elle ne fut sollicitée en vain. Tous, nous conservons le souvenir de son affabilité, et … l'image nous reste de sa silhouette caractéristique, campée à la porte de son hôtel dans son attitude familière. Avec elle disparaît une des figures les plus représentatives de l'hôtellerie bretonne et française… De toute son existence, elle n'aura pris d'autre repos que le repos éternel que Dieu accorde à ses serviteurs. … Les artistes viennent comme autrefois reprendre leurs places dans les ateliers qu'elle avait, à leur intention, aménagés avec soin. Les amis de la maison, les touristes font de fréquentes visites à ces merveilleux musées où l'âme de Mlle Julia flotte légère, et qui sont conservés religieusement … Qu'on lui élève un modeste monument, que l'on grave sur une plaque de marbre, au centre de la ville, le nom de celle qui a tant fait pour Pont-Aven, c'est le désir de tous, mais ce pieux hommage rendu … son souvenir restera vivant et son nom sera transmis fidèlement, de génération en génération, aussi longtemps que l'Aven roulera ses flots tumultueux à travers la jolie cité des moulins, avant d'aller se jeter pour toujours, au pied de Port-Manech, dans l'immense Océan. Monsieur Le Louët 1927 Médecin et maire de Pont-Aven Le bord de mer de La Mademoiselle Julia La station balnéaire de Port-Manec'h, lancé par « Mademoiselle Julia Guillou », connut son heure de gloire à la Belle Epoque. Située au débouché de l'Aven, l'une de ces rivières bretonnes qui respire au rythme des marées, Port-Manec'h vécut longtemps de la pêche à la sardine. De belles propriétés côtoient les maisons de pêcheur d'autrefois. A la fin du XIXe siècle, l’artiste Paul Gauguin, qui résidait à Pont-Aven, à 15 km de là, venait peindre au bord de l'océan des toiles dont certaines sont devenues célèbres. Comme nous le raconte Caroline Boyle-Turner, historienne d’art américaine tombé fou amoureuse de ce petit coin de Bretagne. "Gauguin représentait des pêcheurs et des femmes en coiffe ; il aimait croire que toutes les femmes du coin s'habillaient ainsi" Le docteur Barnes (1872-1951), grand collectionneur américain, y séjourna pendant de nombreux étés, séduit par la présence des peintres de Pont-Aven et par la beauté des paysages. Les premiers estivants ont découvert Port-Manec'h en 1906, sur les pas des artistes. La truculente Julia Guillou, propriétaire du luxueux Hôtel des Voyageurs à Pont-Aven, venait d'inaugurer « Chez Julia », une annexe de son établissement, à côté du phare. Jean Gabin, Arletty y séjournèrent. Les cartes postales de l'époque montrent une bâtisse assez rugueuse, style fortin, à un seul étage. "Chaque jour, on y livrait deux tonneaux d'eau douce sur une charrette tirée par des chevaux ». « Mademoiselle Julia » a su tirer partie de cette manne financière dans le lancement de la station balnéaire Port-Manec’h. Certes « La Bonne Hôtesse » avait le sens des affaires, mais également le cœur sur la main. Cette Patronne de la gastronomie Bretonne fut une légende dans le petit monde de la peinture mais également dans celui de l’hôtellerie et de la restauration Française. Si Pont-Aven est resté dans le cœur des touristes internationaux, il ne faut pas oublier Port-Manec’h qui fit aussi, les beaux jours de « La Grande Demoiselle de Pont-Aven ». La Belle Époque de Pont-Aven Mademoiselle Julia Guillou Mademoiselle Julia, c’est l’une des icones de la Bretagne éternelle. Lorsqu’on évoque Pont-Aven, on pense aux nombreux peintres célèbres comme Gauguin, Bernard, Sérusier … ou illustres inconnues qui sont passés dans ce village, fierté artistique de la Cornouaille, Pont-Aven est une ville emplie d’un charme romantique. La préservation de son architecture XIXe nous plonge au cœur de la Belle-Epoque ; une ville un peu hors du temps avec ses nombreuses galeries et ses musées. Parmi les joyaux du centre-ville, se trouve l’Hôtel Julia où ses annexes accueil le nouveau musée de Pont-Aven. Retour sur l’histoire atypique de La Demoiselle Julia, cette femme emblématique de la Cornouaille. « Dame Julia » est « La Bonne Hôtesse » de ses peintres de l’école de Pont-Aven. Issue d’une famille modeste du sud de la Bretagne avec un père meunier originaire de Quimperlé et une mère crêpière originaire de Baye, la petite Julia Guillou, née en 1848, rejoint l’école des religieuses de Riec-sur-Belon. Dans les années 1860, la cornouaillaise est employée par le Grand Hôtel de Concarneau et occupera plusieurs postes durant une dizaine années ; elle apprendra notamment a gérer les affaires dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration. Mme Feutray de Pont-Aven lui propose alors de la remplacer à l’Hôtel des Voyageurs durant son absence. Suite au décès prématuré de Mme Feutray, Julia Guillou devient propriétaire des lieux, à la demande des pensionnaires, grâce à un important emprunt et à l’hypothèque de la ferme familiale. Depuis quelques années les peintres anglais et américains sont de fidèles clients de l’établissement. Personnage haut en couleur de Pont-Aven, « Madamoiselle Julia » est appréciée pour sa gentillesse et son accueil. L’établissement tourne bien et sa cuisine est fortement appréciée pour l’une des meilleurs de la région ; La Mère Julia décide par la suite de s’agrandir en 1881 en achetant, en face, une maison au toit de chaume. En 1900, la salle à manger de 250 couverts, l’actuelle salle Julia du Musée de Pont-Aven, est construite ainsi que les cuisines et le bar qui est actuellement la salle Gauguin du Musée de Pont-Aven ; d’autres chambres et 4 ateliers de peintures sont aussi aménagés à l’étage. Ces ateliers nous montre que c’est « La Patronne des peintres de Pont-Aven ». Même le peintre Pierre-Auguste Renoir séjourne en 1893 dans « L’annexe Hôtel Julia ». « La modeste petite pension campagnarde qui constituait l’hôtel a maintenant un voisin magnifique construit avec une armature d’acier comme un gratte-ciel de Chicago et resplendissant de mobilier moderne avec chaises, fauteuils de cuir, électricité, sonnettes électriques, eau glacée, thé dans l’après-midi, whisky écossais et tous les supers raffinements de la civilisation du XXe siècle » Francis Moulton voyageur Anglais à Pont-Aven en 1905 « Mademoiselle Julia » est aux petits soins pour sa clientèle en organisant des bals, des concerts et en proposant des locations de voitures avec chauffeurs ou encore des excursions en bateau. Elle offre par la même occasion de nombreux emplois aux habitants de Pont-Aven et de la région. En échange de ses « bons services », l’Hôtel et son Annexe sont finement décorés par les artistes venus séjourner quelques semaines ou parfois plusieurs mois à Pont-Aven. Dans le salon de lecture on peut y voir son portrait qui trône telle la figure incontournable de Pont-Aven. L’annexe de L’hôtel Julia est devenu le Musée sur les peintres de l’école de Pont-Aven dont elle fut l’une des principales ferventes. Le Musée de Pont-Aven, dans l’enceinte de l’ancienne annexe de l’Hôtel Julia, voit passé une clientèle internationale. C’est pour « La Mère Julia » une prospérité inégalée et une renommée devenue mondialisée. Mademoiselle Julia, Patronne et femme d’affaire. Mademoiselle Julia venait d'un milieu modeste, elle n'avait été scolarisée que jusqu'à l'âge de neuf ans. « La Bonne Hôtesse » saura prendre auprès de toutes les personnes qu'elle côtoie, ce qui est bon pour elle, ce qui l'intéresse, pour la faire progresser. Elle avait une intelligence hors du commun et beaucoup de bon sens. L'origine de l'afflux des peintres était due à Mademoiselle Julia, tout comme à La Mère Gloanec. « La Grande Demoiselle de Pont-Aven » était aussi à l'origine de la station balnéaire de Port-Manech, où elle avait construit un hôtel avec des poutrelles en fer. Et y avait fait installer un système d'eaux usées. Son hôtel avait vu sur tous les côtés. Et elle avait créé une liaison directe entre Pont-Aven et Saint-Malo pour l'arrivée des bateaux. Mademoiselle Julia Guillou de Pont-Aven (Pont-Aven 1848, Pont-Aven 1927) Dans son hôtel des Voyageurs, à Pont-Aven, qui devient l'hôtel Julia, elle est la première bonne hôtesse des artistes, cela bien avant la venue sur les rives de l'Aven du groupe de Gauguin. Dès 1870, elle accueille dans son hôtel récemment acheté des peintres américains. Elle les aide en leur offrant une pension à des prix les plus modestes, qu'ils payent souvent par des tableaux, leur fait des crédits illimités, leur prête de l'argent et, par des conseils quasi maternels, leur rend de nombreux services. Elle fait inhumer deux d'entre eux dans l'emplacement réservé par elle-même dans le cimetière de Pont-Aven afin de leur éviter le champ des suicidés ou des infidèles, l'un étant protestant. Léon Tual 1928 C'est en 1900 que Mlle Julia planta les arbres abritant de nos jours la terrasse de l'ancien hôtel », écrivait Léon Tual en avril 1928 dans son livre « Mademoiselle Julia Guillou à Pont-Aven ». Ils étaient quatre, ils ne sont plus que trois; mais quelle santé pour cet âge honorable. L'association de sauvegarde de Pont-Aven se propose donc à l'automne 2000, période où l'on plante les arbres, d'organiser une cérémonie commémorative de leur centenaire, témoins d'un siècle à Pont-Aven, devant une maison et sur une place qui n'ont presque pas changé. Les arbres de l'hôtel Julia vont avoir cent ans. Aujourd'hui tels qu'on les voit. Journal local 2000 D’abord simple employée à l’hôtel, « Mademoiselle Julia » hypothéqua la ferme familiale et emprunta auprès de Pontavenistes pour acquérir « L’Hôtel des Voyageurs » de sa patronne en 1871. « La Bonne Hôtesse » – son surnom - accueillait surtout les "académiques" ou encore "les Américains", appellation couramment utilisée pour désigner les membres de cette colonie d’artistes cosmopolite. L’affaire prospéra et s’agrandit : ce fut d’abord l’immense annexe de Pont-Aven, à elle seule révélatrice du nombre de pensionnaires … avec sa salle à manger de 250 couverts et ses 4 ateliers d’artistes puis l’annexe à Port-Manec’h, la Villa Julia. Cuisine raffinée, bals, promenades en calèches, excursions en bateau... tout était organisé pour satisfaire la clientèle. A la fin de sa vie « La Mère Julia » a accueillie des centaines de peintre dans ses établissement et côtoyé peut être des milliers d’artistes dans sa vie d’hôtelière de Pont-Aven comme le peintre Pierre-Auguste Renoir qui y séjourna en 1893.Livres sur les Mères de la restauration disponibles aux ÉDITIONS CRÉER https://www.edicreer.com et aux Éditions YORAN EMBANNER https://www.yoran-embanner.com
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Du même propriétaire, créateur et auteur sur les 3 aubergistes bretonnes de Pont-Aven :
LA MÈRE GLOANEC® http://www.lameregloanec.com
MADEMOISELLE JULIA® http://mademoisellejulia.com
LA BELLE ANGÈLE® http://labelleangele.fr
BOUCHEIX de REYVIALLES http://www.boucheix-de-reyvialles.fr/